Posté par Mangouste, le 13 juin 2020 à 11h52
Nous sommes confrontés depuis plusieurs mois à l’extension d’un virus : le coronavirus responsable du COVID-19. Quelle épreuve il nous fait vivre ce machin. Un virus, c’est tout petit mais sa capacité à s’infiltrer et à se disséminer nous montre que c’est peut-être nous qui sommes tout petits, et qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à grandir.
Oui, cette épidémie devenue pandémie (= une épidémie qui touche toute la planète) nous invite à grandir, à changer un peu notre représentation du monde, de la planète, des autres avec lesquels nous vivons. Le collectif a repris une place centrale dans nos vies.
Le bonheur n’est possible que si tout le monde pose un geste pour réduire l’impact du virus. Vivre des moments avec les autres, cela n’est autorisé que si chacun, à son niveau agit de manière responsable. Ces actes citoyens, nous devons les respecter pour que l’aventure des camps restent ouvertes à nous tous. Alors d’ici la mi-juillet, mettons tous nos efforts pour que, collectivement, la transmission de ce minuscule machin continue de reculer.
Un camp scout, c’est réunir un petit groupe de jeunes autour d’un projet commun. Nous vivons en vase quasiment clos un ensemble d’activités faites de découvertes, de jeux, de moments de partage autour d’un thème original. Donc, d’un point de vue virologique, il n’y a pas vraiment de place pour laisser entrer un intrus, un virus. Nous formons ce que les épidémiologistes appellent un silo (une structure fermée hermétiquement). Ce silo est même plus sûr que ceux qui se forment dans les écoles pour le moment. En effet, au camp, pas de mouvements d’allers et venues. Nous n’organiserons d’ailleurs pas la journée des parents cette année. Seuls les intendants feront des ravitaillements et sortiront du camp mais ils respecteront avec la plus grande vigilance les mesures de protection.
Vous l’avez compris, une fois que nous serons dans notre bulle, ce sera vraiment éclatant et on y aspire vraiment. Toute la subtilité consiste donc à créer la bulle, une bulle sûre sans virus. Pour y parvenir, nous recommandons que chaque participant apporte sa contribution. Comment ?
Le respect de l’hygiène corporelle sera important mais comme il devrait l’être chaque année. Nous obligerons donc que les enfants se lavent les mains avant chaque repas. En revanche, la bulle étant constituée, il n’est pas raisonnable/indiqué d’ajouter d’autres mesures particulières. Le port du masque sera uniquement obligé pour les intendants lors de leurs sorties.
Avec la confiance que chacun de vous aura été vigilants avant d’arriver au camp, et sachant que les intendants seront hyper-pros, chaque camp pourra vivre cette bulle d’oxygène en sécurité. Tous les membres de la bulle sortiront sains de cette expérience et la tête juste remplie de souvenirs magiques à raconter. Le retour se fera donc les batteries rechargées, avec un esprit boosté pour la suite de cet été.
Nous mettons tout en œuvre pour conseiller les animateurs dans la préparation du camp. Nous souhaitons que chaque enfant de l’unité puisse prendre part à cette riche, belle et saine aventure. Nous oeuvrons pour que :
Je termine ce mot par une touche personnelle et professionnelle. Je m’engage à tenir informé les animateurs et le staff d’unité de la moindre évolution défavorable de l’épidémie jusqu’au 14 juillet. Très impliqué depuis le mois de mars dans la lutte contre le COVID-19, je serai en mesure de pouvoir donner un signal l’alerte s’il devait être donné, et ce jusqu’à la dernière limite. Mon espoir est que chaque belge à son échelle continue ce qu’il a fait depuis le 18 mars : essouffler cette épidémie. ENSEMBLE, nous pourrons donner à nos enfants l’opportunité de VIVRE ENSEMBLE quelque chose de grand : LE CAMP.
Mangouste
(Benoît Muylkens, responsable d’un laboratoire d’analyse du COVID-19 à l’université de Namur)
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